Développement de Carrière Une secrétaire pas comme les autres

Une secrétaire pas comme les autres

Cynthia Bédard n’avait que 16 ans lorsqu’elle a donné naissance à son fils Alexis. Cet événement inattendu est venu bousculer son adolescence et elle a rapidement dû plonger dans le monde des adultes et faire face aux responsabilités qui viennent avec.

Ses premières armes pour devenir agente administrative, Cynthia les a forgées assise sur sa chaise d’employée dans des centres d’appels à Shawinigan. Aujourd’hui, cette mère monoparentale est heureuse et fière de travailler pour le CIUSSS de la Mauricie et du Centre du Québec au sein des services de protection et de réadaptation pour les jeunes en difficulté et leur famille. Elle nous raconte son parcours et son métier…

Pourquoi avez-vous décidé de devenir secrétaire?

C’est un concours de circonstances. Après la naissance de mon fils, j’ai vite dû travailler pour faire entrer de l’argent à la maison. Les centres d’appel ont été ma planche de salut, mais je savais bien que je ne resterais pas là toute ma vie.

Un jour, en attendant une de mes amies qui était en cours au cégep, je me suis mise à naviguer sur leur site Web et je suis tombée sur l’annonce de cette formation : un AEC pour devenir agente administrative dans le réseau de la santé. C’était le CSSS de l’Énergie à Shawinigan qui avait mis sur pied ce programme pour former des agentes administratives à leur image. Or, comme le côté administratif m’a toujours intéressée, j’ai vu cela comme une belle occasion.

J’avais jusqu’au lendemain pour m’inscrire. Disons, que ça a été une décision très rapide. Je me suis inscrite, quelques jours après je passais les tests et la semaine suivante j’étais acceptée dans le programme.

Vous avez foncé sans savoir si vous auriez du travail après votre formation?

Non, au contraire. Le plus fantastique dans tout ça, c’est que les tests et l’entrevue qu’ils m’ont fait passer était en même temps des tests d’embauche. Si j’étais acceptée dans le programme, j’étais assurée d’être embauchée par la suite.

Comment se fait-il donc que vous ne travaillez pas pour le CSSS de l’Énergie?

J’allais y être engagée à la fin de mon stage de fin d’études, mais je me suis rendu compte que le milieu de la santé m’intéressait moins. Durant mon stage, j’ai donc postulé au centre qui vient en aide aux jeunes où je travaille en ce moment (de toute façon, les deux institutions sont maintenant chapeautés par le CIUSSS MCQ) et ils m’ont finalement appelée à la toute fin de mon stage pour m’annoncer qu’ils m’engageaient.

Avez-vous un poste permanent?

Non. Je suis sur appel, mais en deux ans et demi, je n’ai passé que deux semaines sans travail. Évidemment, j’aimerais bien avoir un poste à moi parce que cela m’insécurise quand même de penser que je peux me retrouver sur le chômage du jour au lendemain.

Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans votre emploi?

En ce moment, je travaille directement avec les intervenants et j’aime vraiment beaucoup ça. Je les admire énormément pour le travail qu’ils font. J’aime être dans la réalité des jeunes. Je n’interagis pas directement auprès d’eux, mais j’ai l’impression de les aider, de faire ma part, même si c’est juste sur le plan administratif.

Et votre garçon, lui, il va bien?

Oh, oui! Je suis très fière de lui. C’est un enfant de 12 ans extraordinaire. Grâce à lui, j’ai beaucoup grandi et je suis aujourd’hui une meilleure personne