Développement de Carrière Être bilingue, c’est essentiel?

Être bilingue, c’est essentiel?

Comment va votre anglais? Si vous êtes au niveau yes, no, toaster, vous pourriez avoir moins d’opportunités d’emplois.

Au Québec, la Charte de la langue française interdit à un employeur d’exiger la connaissance d’une autre langue que le français pour avoir accès à un poste… à moins que cette connaissance ne soit nécessaire à l’accomplissement des tâches.

Est-ce essentiel pour les adjointes de maîtriser l’anglais au travail?

En soutien administratif, c’est de plus en plus nécessaire


« Des postes sans bilinguisme, on en voit de moins en moins, témoigne Katherine Van den Hende, recruteuse au sein de Auto-jobs.ca. Même en région, on a des fournisseurs en Ontario et aux États-Unis. »

Marianne Lemay, directrice culture et marque chez Cangaroo, abonde dans le même sens :

« Dans la majorité des cas, il y a des clients anglophones, et une secrétaire bilingue apporte une crédibilité pour les clients. Tout ce qui est lié aux communications écrites ou verbales, le bilinguisme y touche. »

Parfaitement bilingue, c’est rare


Attention, être bilingue ne signifie pas de parler les deux langues depuis l’enfance! L’immense majorité des gens dits bilingues ne sont pas « parfaitement bilingues », selon Droit-inc.

« On ne peut pas espérer que ce soit tous des poètes! » illustre en riant Marianne Lemay.

Vous êtes curieuse de votre niveau d’anglais? Tentez ce test en ligne. Vous vous débrouillez peut-être mieux que vous le pensez!

On maîtrise moins Excel? Pas grave, on est bilingue.


La connaissance de l’anglais ouvre beaucoup de portes pour les adjointes, comme le fait remarquer Katherine Van den Hende. « Je pense que c’est un gros attrait, indique la recruteuse. C’est une compétente de plus en plus recherchée, et le fait d’être bilingue peut donner plus d’opportunités. »

Encore plus intéressant pour certaines candidates, selon la recruteuse : « Quand on a une candidate qui est bilingue, on peut passer outre certaines lacunes qu’elle peut avoir, parce que c’est une qualité qu’on recherche beaucoup. »

Le bilinguisme peut aussi être un grand atout si personne ne parle anglais au sein de l’entreprise. On aime alors particulièrement que la réceptionniste puisse le parler couramment.

Le bilinguisme : surtout dans la région de Montréal


Le bilinguisme des adjointes est surtout intéressant pour les employeurs de la grande région de Montréal, qui abrite plus d’anglophones et d’allophones dont la deuxième langue est l’anglais.

« Plus on s’éloigne de Montréal, plus l’exigence du bilinguisme est rare, souligne Katherine Van den Hende, mais c’est moins important aussi. »

Effectivement, les anglophones sont beaucoup plus rares à l’extérieur de la métropole, et les chances des adjointes d’interagir avec eux sont donc plus minces.

Et si vous ne le parlez pas du tout?


Même à Montréal, plusieurs employeurs n’ont pas besoin d’une adjointe bilingue, par exemple dans « un poste où il n’y a pas de service à la clientèle, illustre Katherine Van den Hende, ou une PME qui n’a pas de clients ou fournisseurs qui parlent anglais, ou encore pas de contacts anglophones à l’externe. »

Il y a de l’espoir! Cependant, il n’est jamais trop tard pour perfectionner son anglais. Votre carrière pourrait fortement en bénéficier.