Développement de Carrière De secrétaire à ministre de l'Education

De secrétaire à ministre de l'Education

Histoire au retournement inattendu, cette mère de famille de 48 ans, qui était jusqu’ici secrétaire d’éducation dans un lycée de la banlieue de Paris, est devenue le 21 janvier dernier l’une des actrices politiques de premier plan dans son pays natal.

Gisèle Bedan est née d’une mère enseignante sensible aux questions d’éducation. En 1996, elle fonde une école privée à faible coût pour lutter contre les passe-droits en matière d’attribution de diplômes. L’établissement, situé à Bangui, la capitale de la république Centrafricaine, accueille 980 élèves.

Le climat de terreur qui secoue la Centrafrique l’oblige pourtant à quitter son pays pour aller vivre en France. Au chômage, elle cherche ardemment un poste dans l’éducation. Après des mois d’attente, son CV a finalement retenu l’attention de Meryem Karbiche, la directrice d’une école.

Sur place, Gisèle Bedan décroche un poste de secrétaire d’éducation. À partir de là, les choses s’accélèrent lorsque le gouvernement de transition en Centrafrique la contacte le 21 janvier pour lui proposer le poste de ministre de l’Éducation.

Modestement elle raconte aux journalistes: « Je n’’avais rien demandé, mais c’est peut-être le moment d’apporter ma pierre à l’édifice». Fière, mais également consciente des nombreux enjeux qui se jouent à Bangui, elle explique que sa mission sera désormais de tout faire pour que les enfants reprennent le chemin de l’école.

Réputée pour son franc-parler dans l’école où elle exerçait, cette secrétaire sera, à coup sûr, une ministre de tout premier plan dans son pays.