Audrey Larochelle, 28 ans, a toujours rêvé de travailler dans un hôpital. Étrange puisque le sang lui fait peur. C’est la raison pour laquelle elle avait choisi le domaine de la nutrition. Elle a travaillé comme technicienne diététiste à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal jusqu’à ce que le destin l’emmène ailleurs dans l’hôpital… En effet, elle est maintenant agente administrative à l’unité de psychiatrie.
Comment passe-t-on de technicienne diététiste à agente administrative?
À la fin de mon DEC, j’ai suivi un stage à l’Institut à la suite duquel on m’a engagée. J’ai travaillé pendant un an comme technicienne diététiste, mais je devais me promener entre deux hôpitaux pour arriver à avoir assez d’heures de travail. En encore, ce n’était tout de même pas suffisant.
Comme le travail de bureau m’a toujours attirée et que dans le cadre de mon travail de technicienne j’aimais particulièrement m’occuper de la paperasse, un jour, je suis allée aux ressources humaines manifester mon intérêt de travailler aussi dans les bureaux. Ils m’ont fait passer des tests que j’ai réussis, alors, pendant un an, je travaillais comme technicienne diététiste et comme agente administrative aux archives.
J’ai tellement aimé travailler aux archives que j’ai laissé tomber la diététique et j’ai donné mes disponibilités à temps plein. J’y ai travaillé pendant quatre ans.
Comment vous êtes-vous retrouvée à l’unité de psychiatrie?
Le bureau des archives se trouve au sous-sol où nous n’avons pas de contact avec les patients et la clientèle, ce qui me manquait, alors quand un poste s’est ouvert dans l’équipe volante, j’ai posé ma candidature. Au sein de l’équipe volante, j’ai eu la chance de me promener dans toutes les unités de l’hôpital et de voir où j’aimerais travailler. Quand le poste s’est libéré en psychiatrie, j’ai sauté sur l’occasion.
Qu’est-ce que vous aimez particulièrement de votre travail?
J’aime être au centre de l’action. J’aime apprendre et, d’ailleurs, j’en apprends beaucoup sur le plan médical. J’ai une très belle relation avec les employés, incluant les médecins et les infirmières. Ils apprécient beaucoup mon travail et me le disent. Je trouve ça vraiment valorisant, car je sens que je fais partie intégrante de l'équipe.
Quel genre de relation entretenez-vous avec la clientèle?
J'ai une belle relation avec les patients et, oui, en quelque sorte, je m'attache à eux. Je vois vraiment l'évolution, à partir du jour un, où ils sont hospitalisés, jusqu'à leur départ. Nous nous occupons des patients qui sont dans leur premier cinq ans de leur épisode psychotique. Je vois souvent des anciens patients dans les corridors de l'hôpital (qui viennent soit à un rendez-vous de suivi, ou qui sont hospitalisés sur une autre unité) et ils viennent me saluer.
D’ailleurs, pour bien faire mon travail, je ne dois pas juger la clientèle. Je dois être neutre par rapport aux patients, et ce, peu importe leur maladie, leur(s) antécédent(s) judiciaire(s), leur humeur, etc.
Aussi, la discrétion et le respect de la confidentialité sont des qualités absolument nécessaires, car nous avons accès à un grand nombre d'informations médicales sur les patients.
Quels sont vos prochains défis?
J’ai comme objectif de faire mon DEP en secrétariat et de peut-être me diriger ensuite vers l’AEC en coordination de travail de bureau.
Se construire une trajectoire professionnelle solide
Dans un monde en constante évolution, les adjointes doivent avoir une approche structurée et...
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