Développement de Carrière 40 ans de carrière en soutien administratif

40 ans de carrière en soutien administratif

Notre secrétaire de la semaine a déjà vu neiger! Pour l’avoir exercé de nombreuses années, son métier, elle le connaît très bien. Généreuse, elle partage avec nous ses réflexions et ses meilleurs conseils.

D’origine française, Marie-Claude Henry est arrivé au Canada à l’âge de 19 ans avec un diplôme en secrétariat sous le bras. La jeune femme habite d’abord à Régina où elle s’ennuie profondément. C’est lorsqu’un ami l’invite à passer Noël au Québec que notre cousine française tombe littéralement en amour avec notre belle province.

Marie-Claude fait alors tout ce qu’il faut pour venir s’établir chez nous où elle trouve rapidement un poste d’adjointe administrative à l’Université de Montréal.

Dans quels domaines avez-vous pratiqué votre métier?

J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de l’hydro-électricité. J’ai d’ailleurs passé 26 ans chez Hydro-Québec où je me suis promenée dans plusieurs départements. Il y a eu un avant Hydro-Québec et un après.

Avant Hydro-Québec, j’ai travaillé pour les Jeux Olympiques de Montréal en 1976. C’était mon rêve — c’est très important dans la vie d’avoir des buts et des plans d’action — et j’ai tout fait pour le réaliser.

Après Hydro-Québec, où j’ai été licenciée en 2012 dans la 2e vague de grande restructuration RH durant laquelle ils ont coupé 3000 postes en trois ans, il y a eu le cabinet d’avocats Stikeman Elliot où je travaillais pour une cinquantaine d’avocats.

Puis, mon dernier poste, je l’ai occupé chez Boralex, une entreprise qui fait dans l’énergie renouvelable.

Vous êtes en ce moment en recherche d’emploi. À quoi aspirez-vous?

Je rêve d’un emploi où je pourrai mettre à profit ma créativité et mon côté social. J’adorerais travailler dans une entreprise de décoration ou dans un musée, par exemple.

Jusqu’à quel âge pensez-vous travailler?

Je me vois travailler tant que ma santé me le permettra. Je me définis  beaucoup par mon travail. Je suis une passionnée, alors tant que je pourrai exercer ma passion, je resterai sur le marché du travail.

Qu’auriez-vous envie de dire à celles qui souhaitent se diriger en secrétariat?

Beaucoup de choses…

D’abord, pour mieux vous orienter dans le métier, je trouve que c’est très important de bien vous connaître, de savoir dans quel bassin vous avez envie de nager afin vous diriger vers un domaine qui vous donnera l’occasion d’utiliser votre plein potentiel. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à aller passer des tests d’intérêts professionnels dans une firme spécialisée.

C’est très important parce que le secrétariat est un métier exigeant et parfois ingrat.  L’employeur souhaite souvent que vous appreniez très rapidement. De plus, les adjointes qui travaillent pour un seul gestionnaire sont de plus en plus rares. Elles doivent travailler pour plein de monde de nos jours, alors mieux vaut évoluer sur un terrain qui rencontre vos intérêts.

Dans ce métier,  vous devez savoir vous adapter rapidement, être bien organisée, proactive, parfaitement bilingue, polyvalente, bonne communicatrice, aimer rédiger, savoir écouter et comprendre les demandes qui fusent de toutes parts... et faire preuve de patience, car vous serez souvent interrompue dans vos tâches (tout comme à la maison !).

Vous devez également rester à la fine pointe des technologies, toujours ouverte aux nouveautés et aux changements (restructurations de toutes sortes) et ne pas hésiter à demander de la formation à votre employeur (c’est bon pour le CV).

N’oubliez pas non plus de développer votre réseau et vos contacts car vous n’êtes pas à l’abri d’un licenciement et votre survie professionnelle peut en dépendre.

Petit truc pour gérer le stress : Pour savoir si quelque chose est vraiment digne de vous stresser, posez-vous la question : « est-ce que mon problème actuel sera vraiment important dans un an? Trois ans? Cinq ans? » Si la réponse est non, il n’est peut-être pas nécessaire de vous en faire autant.

Dernière chose, ayez de la gratitude. Que vous soyez chanceuses ou non, quoi qu’il advienne, réveillez-vous tous les matins avec le sentiment de gratitude d’être en vie et d’avoir un emploi. Quelqu’un, quelque part est en train de se battre désespérément pour conserver sa vie ou pour trouver un emploi. Nous sommes souvent obsédés par ce qui nous manque, sans réaliser que nous possédons certaines choses vraiment précieuses que d’autres n’ont pas.