Développement de Carrière D'agente administrative à ingénieure

D'agente administrative à ingénieure

Elle possède un parcours passionnant et inspirant, mais aussi un CV remarquable. Souad Benali a réussi à se forger une place de choix à force de persévérance.

C’est en 2006 qu’elle quitte son Algérie natale pour venir au Québec. Elle laisse derrière elle un poste d’ingénieur en génie électrique et un centre de formation professionnelle qu’elle avait créé et dirigé durant trois ans.

Sachant qu’elle devait tout recommencer depuis le début, elle remonte ses manches et fonce. Elle fait les démarches pour obtenir ses équivalences de diplômes et décroche, en parallèle, un poste d’adjointe administrative dans une entreprise de textile. «Je voulais vraiment prendre le pouls du marché de l’emploi».

Petite expérience, mais grand bon sens

Elle ne restera que 3 mois à ce poste. Bien trop peu pour se forger une expérience, mais assez pour se faire une idée. Souad en est persuadée : «Ne devient pas adjointe qui veut, car il faut aimer ce travail».

Elle estime que la passion est primordiale pour ce métier, car c’est un poste qui demande beaucoup d’investissement. En premier lieu, elle estime qu’il faut être doué pour la communication car une adjointe a une panoplie de contacts internes et externes et il faut savoir maintenir des standards.

La secrétaire doit être polyvalente car elle est souvent appelée à s’adapter à différente situations. «J’ai beaucoup appris de cette expérience, et j’en garde de bons souvenirs», avoue humblement Souad.

Elle se rappelle d’ailleurs de certaines anecdotes, comme le fait qu’on lui a toujours appris, dans son pays d’origine, à frapper aux portes avant d’entrer. Alors qu’ici, beaucoup de ses collègues lui disaient tout le temps :«Souad, arrête de frapper aux portes, entre simplement, on travaille ensemble».

Des qualités indispensables

Une bonne secrétaire pour Souad, c’est avant tout une personne qui a de l’audace, qui pose des questions et qui cherche toujours à faire le tour de la situation. De ce travail, elle a aussi appris qu’il faut être flexible et sociable.

En 2008, Souad Benali entre à Polytechnique, pour suivre le programme de préparation aux examens de l’Ordre des ingénieurs. Trente crédits et une équivalence plus tard, elle devient membre de son ordre professionnel.

Depuis mars 2013, Souad Benali est gestionnaire de projets chez Paradox, en banlieue de Montréal et elle est heureuse de vivre en famille avec ses deux filles. Elle a décroché une maîtrise en gestion de l'ingénierie de l'université de Sherbrooke et a écrit un livre sur les techniques et la gestion des télécommunications.