Salaires et rémunération Votre relevé de paie décortiqué et expliqué

Votre relevé de paie décortiqué et expliqué

Demain c'est jeudi, jour de paie! Savez-vous comment vérifier si votre talon de paie ne comporte pas d'erreurs? Au fait, que sont toutes ces retenues sur votre salaire?



Pas si facile à déchiffrer le talon de paie qui accompagne chacune de vos rémunérations. Or, comme vous êtes responsable de valider qu’aucune erreur ne s’est glissée dans ce document important et par le fait même sur le montant de votre chèque de paye mieux vaut en discerner les différents éléments.



C’est pourquoi Jobboom a cru bon de passer en revue, point par point, les informations essentielles à connaître.

Les éléments inscrits obligatoirement sur votre bulletin de paie


Partie « Identification »


Nom de l’employeur


Nom et prénom du salarié


L’identification de l’emploi (le titre du poste)


La date à laquelle sera effectué le paiement du salaire


La période qui correspond au paiement qui sera versé



Partie « Salaire »


Le nombre d’heures effectuées payées au tarif normal


Le nombre d’heures supplémentaires payées


Le nombre d’heures supplémentaires effectuées qui donneront droit à un congé en remplacement (avec indication du taux qui s’applique)


La nature et le montant des primes, indemnités, allocations, commissions versées ou avantages imposables


Le taux horaire du salaire


Le montant du salaire brut


Le montant du salaire net versé au salarié


Le montant des pourboires que le salarié a déclarés ou que l’employeur lui a attribués



Partie « Déductions »


La nature et le montant des déductions opérées



Les déductions imputées au salaire brut


Au Québec, certaines charges sont déduites du salaire brut dont certaines sont obligatoires.



Ce que l’employeur doit retenir sur le salaire :

L’impôt du Québec et la cotisation santé qui varient en fonction de la tranche d’imposition dans laquelle se trouve le salarié.


La cotisation au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP)


La cotisation à l’assurance emploi


La cotisation au Régime des rentes du Québec (RRQ)


Dans certains cas, d’autres charges sont retenues comme :

La cotisation au régime de pension de l’entreprise


La cotisation éventuelle à une adhésion syndicale


La cotisation aux assurances collectives – Autres déductions auxquels l’employé s’est engagées (stationnement etc)



Ce que signifient chacun des acronymes indiqués sur votre bulletin de paie


RRQ – Régime des rentes du Québec


C’est le régime d’assurance public de la province du Québec. Tout travailleur de plus de 18 ans ayant des revenus annuels de plus de 3 500 $ doit y contribuer. Ces cotisations permettent d’offrir une protection financière de base à quiconque travaillant ou ayant travaillé au Québec lorsqu’ils sont rendus à la retraite, lorsque leur conjoint décède ou se retrouve invalide.



Le montant de votre cotisation est fixé en fonction de votre revenu. La cotisation équivaut à 10,8 % de votre salaire imposable situé entre 3 500 $ et 57 400 $ (plafond 2019). Si le travailleur est salarié, l’employeur prend en charge la moitié de cette cotisation. Si le travailleur est autonome, il prend en charge l’intégralité de la cotisation.

CNESST – Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail


C’est l’assurance salaire qui protège les travailleurs en cas d’accident pendant l’exercice de leur métier.



L’employé n’a pas à verser de cotisations pour bénéficier de cette assurance sauf dans le cas d’un travailleur autonome dont la cotisation variera en fonction des risques de sa profession. C’est donc l’employeur qui finance cette assurance pour ses salariés.

RQAP – Régime québécois d’assurance parentale


Ce régime provincial permet aux québécois d’être financés lorsqu’ils partent en congé parental, en congé de paternité, en congé d’adoption ou en congé de maternité.



Le taux de cotisation au RQAP est de 0,526% pour un montant maximal annuel de 402.39$ (en 2019). Le revenu maximal assurable considéré est de 76 500 $ pour 2019. Le montant du revenu assurable est ajusté le 1er janvier de chaque année. Le taux de cotisation de l’employeur en 2019 est, quant à lui, de 0,736%. Pour un travailleur automne, le taux est de 0,934%.

A.-E. – Assurance-emploi


Il s’agit d’une assurance fédérale. Elle permet aux chômeurs de percevoir des prestations. Tous les travailleurs exerçant un emploi assurable et leurs employeurs doivent cotiser à l’assurance emploi.



Cette cotisation est calculée en fonction de la rémunération assurable de l’employé. Le taux appliqué est de 1,25% pour l’année 2019. La rémunération assurable annuelle est de 53 100$ au maximum.

REER – Régime enregistré d’épargne retraite collectif


Les cotisations à ce type de régime d’épargne en vue de la retraite sont déductibles d’impôt.



Si l’employé cotise à ce type de régime avec son employeur, le bulletin de paie peut indiquer le montant retenu automatiquement sur le salaire. Le plafond pour ces cotisations est fixé par le gouvernement à 18% ou à un montant maximum de de 26 230$ en 2018 et 26 500$ en 2019.

RPA – Régime de pension agréé


Programme d’épargne retraite offert par un employeur ou par un syndicat. Selon la forme du régime de pension auquel le travailleur contribue, cet acronyme peut être différent.



Les cotisations à un RPA sont retenues automatiquement au moment de verser le salaire. À noter qu’une déduction sur les cotisations versées à un RPA peut être demandé lors de la déclaration de revenus annuels.

RPDB – Régime de participation différée aux bénéfices


Régime permettant aux employeurs de partager une partie des bénéfices de l’entreprise avec ses employés.



Il s’agit d’un revenu différé non imposable que l’employé recevra sans avoir eu à verser de cotisation.

Assurances collectives


Cette assurance est imposée par l’employeur à ses salariés dans le but de leur assurer un accès équitable aux médicaments. Un employé peut être exempté de ce prélèvement s’il prouve qu’il est déjà couvert par un autre régime privé d’assurance médicaments.



L’employeur a pour obligation légale de prélever le montant de la prime liée à cette assurance sur le salaire versé à l’employé et de faire apparaître ce montant sur le bulletin de paie.