Travailler aux archives, cela pourrait sembler rébarbatif, et pourtant… Linda Fleury-Lacroix, 28 ans, est secrétaire médicale chargée de la transcription aux archives. Et son boulot, elle l’adore. Pour Secrétaire-inc, elle raconte son quotidien...
«La majeure partie de mon travail consiste en la transcription de différents rapports médicaux (protocoles opératoires, notes de consultation, de suivi, sommaire d'hospitalisation, etc...). Comme je suis dans un petit hôpital, j'ai la chance d'effectuer la transcription dans plusieurs spécialités (ORL, orthopédie, chirurgie générale, urologie, ophtalmologie, hémato-oncologie, pathologie et pneumologie) ce qui est un peu différent dans les grands centres où la majorité du temps les transcriptions se font par département.
Je suis aussi pilote de système pour le logiciel de dictée central de l'hôpital, ce qui veut dire que je dois aider au bon fonctionnement du système, en créant les codes utilisateurs, en donnant de la formation aux nouvelles transcriptrices et aux médecins n'étant pas familiers avec le système utilisé.
Un ASP et 3 ans d’expérience
Pour en arriver là, j'ai fait un DEP en secrétariat au CFP l'Envolée à Montmagny ainsi qu'un ASP en secrétariat médical au CFP Fierbourg à Québec. J'ai ensuite travaillé 3 ans en clinique à Québec. Pendant cette période j'avais des tâches beaucoup plus variées, mais je ressentais toujours un certain manque, car je suis une fille qui aime apprendre. Or donner des rendez-vous, répondre au téléphone, effectuer la facturation à la RAMQ était bien agréable, mais je ne me sentais pas stimulée à 100 % par cela et j'avais toujours envie de plus. Alors quand l'opportunité de travailler dans un hôpital s'est présentée, je me suis lancée tête la première, sans vraiment savoir dans quoi je m'embarquais, mais en me disant que je ne manquerais pas de défi là-bas.
Je me suis retrouvée aux Archives médicales, à l'Hôpital de Montmagny, à faire de la transcription de 8 heures à 16 heures et ce fut le coup de foudre. Il n'y a pas une journée où je n'apprends pas un nouveau mot, où je n'ai pas à chercher pour trouver comment écrire un médicament ou une maladie. Dernièrement c’était : "le purpura rhumatoïde de Schönlein-Henoch" que je sais maintenant écrire, mais que je suis toujours incapable de prononcer.
C'est la première fois, depuis que je travaille, où je me sens vraiment stimulée. Le fait de ne plus avoir de contact avec des patients qui ne sont pas toujours "patients" d’ailleurs ne me manquent pas du tout. J'en croise quelques uns, lorsque je suis appelée à répondre à la réception pour remplacer durant les pauses de ma collègue et c'est bien suffisant pour moi.
Passionnée par la médecine
Je préfère le contact avec les médecins, car j'apprends beaucoup en les côtoyant. Les histoires qu'ils nous racontent sont très intéressantes. Je partage le bureau, qui est également l'accueil des archives, avec quatre autres secrétaires et deux archivistes médicales. Comme le photocopieur et certains dossiers sont dans la même pièce, on se retrouve souvent avec les autres archivistes et secrétaires de notre département qui viennent nous rendre visite quelques fois dans la journée, en plus des patients qui viennent prendre possession ou faire une demande d'accès à l'information.
La transcription est un domaine un peu moins connu du secrétariat médical où les opportunités d'emploi sont excellentes. Il suffit d'aimer cela et d'avoir un bon français. C'est souvent la prononciation de certains mots par le médecin qui dicte qui rend notre travail plus difficile. Si un médecin inverse des lettres, n'articule pas bien ou parle trop vite, il est possible qu'on ne reconnaisse pas un mot aussi simple que rhinite, dégénérescence, hyperplasie, etc. Souvent, lorsqu'on n'entend pas un mot, on le fait écouter à notre collègue et il s'avère que la majorité du temps le terme manquant est un mot simple, non relié au domaine médical.
Les hôpitaux recherchent souvent de bonnes transcriptrices, car ce n'est vraiment pas tout le monde qui apprécie faire cela. Pour ma part, j'ai eu mon poste permanent après un an et demi. J'encourage vraiment celles qui souhaitent un travail un peu plus calme à se lancer vers cette branche, elles ne seront pas déçues!»
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