Le sénateur Mike Duffy étant accusé de fraude, de corruption et d’abus de confiance, la Couronne a entendu son adjointe, Mélanie Mercer. Le quotidien Le Devoir et Radio-Canada nous font part de son témoignage.
Elle dit ne s’être rendue compte de rien. Réalisant son travail habituel en tant qu’adjointe de Mike Duffy de 2009 à 2013, Melanie Mercer assure n’avoir fait que son travail : faire signer des demandes de remboursement de déplacements du sénateur à l’avance afin de faciliter les procédures. N’ayant nulle intention de frauder l’administration, elle estime avoir suivi les conseils de deux autres adjointes de sénateurs. Ne sachant rien sur les possibles intentions de corruption, de fraude et d’abus de confiance de la part de M. Duffy, l’adjointe a toutefois assuré qu’elle n’aurait pas eu la moindre intention de poursuivre ses tâches habituelles si de tels conseils ne lui avaient pas été donnés.
M. Duffy étant plus précisément accusé d’avoir fait signer des formulaires vierges, Mélanie Mercer déclare qu’il déterminait l’écriture du mandat concernant les formulaires d’embauche ainsi que les frais à payer avant de remplir les documents et de les envoyer aux ressources humaines.
Cette accusation faite au sénateur pose ainsi la question de la responsabilité du métier d’adjoint. Plus précisément, une adjointe doit-elle valider et vérifier la légalité de certaines de ses missions professionnelles et ce, au risque de se faire passer pour une complice de fraude, de corruption et d’abus de confiance ? De plus, l’avocat de M. Duffy voulant savoir si quelqu’un lui avait demandé combien de jours par année il passait à l’Île-du-Prince-Édouard, ce à quoi elle a répondu « non », la question du degré de secret professionnel entre un boss et son adjointe peut aussi être discutée.
Que pensez-vous de cette affaire ?
Se construire une trajectoire professionnelle solide
Dans un monde en constante évolution, les adjointes doivent avoir une approche structurée et...
Lire la suite