Développement de Carrière Secrétaire d’école = maman professionnelle

Secrétaire d’école = maman professionnelle

Nancy King a fait son entrée à la Commission scolaire de Montréal en 1999. Parmi tous les postes qu’elle y a occupés, c’est celui de secrétaire d’école, son poste depuis quatre ans, qui est son job de rêve.

« Ce travail-là, je l’ai dans les veines. Je suis bâtie pour faire ça. »

Nancy explique que son travail est multitâches : secrétaire bien sûr, mais aussi infirmière, psychologue, référence pour les parents, les profs, les enfants, le personnel.

« Quand une prof est enceinte, je suis la première à le savoir. Si ça ne va pas bien dans la classe d’un enseignant, ça peut arriver qu’il vienne m’en parler. Un enfant saigne? C’est moi qui ai les diachylons. En somme, je fais tout pour aider tout le monde. Comme une maman. »

Devant l’ampleur de la tâche, on se demande pourquoi une personne choisit ce métier? Voici ce que cette passionnée nous répond : « Il faut être un peu fou et vraiment aimer ça… Comme une maman qui se dévoue corps et âme pour sa ribambelle d’enfants. Et puis, malgré la charge de travail, il y a une certaine régularité dans les tâches, autant quotidiennement qu’annuellement. »

Il faut entendre la douceur de sa belle voix pour comprendre cet amour viscéral qu’elle ressent pour son boulot lorsque, par exemple, elle parle de la chance qu’elle a de voir grandir les enfants à travers les années et du pincement au cœur qui surgit lorsqu’elle les voit quitter pour le secondaire. « Mais je ressens aussi de la fierté pour les enfants, comme une maman. »

Un métier ingrat

Si elle ne changerait pas de place pour tout l’or du monde, Nancy n’en affirme pas moins que, comme le métier de mère, celui de secrétaire d’école peut s’avérer ingrat. Les enseignants passent beaucoup de temps avec les enfants et ils prennent une importance particulière à leurs yeux. Pas la secrétaire d’école. « On est quelquefois oubliées dans les remerciements. Comme une maman. »

Malgré ce manque, elle reçoit souvent de bons commentaires des parents qui apprécient sa dévotion ainsi que sa propension à accorder le temps qu’il faut à chacun, malgré le travail qui l’attend. « C’est vrai, je suis comme ça. Comme une maman réconfortante qui aime ça et qui choisit de ne pas tourner les coins ronds. J’en mange, que voulez-vous? »

Quelles sont les qualités requises pour ce travail? La maman professionnelle énumère la débrouillardise, l’organisation, la gestion du temps, des priorités et du stress, et la patience. « Malgré tout, on n’a que deux bras. Il faut prendre les choses une à la fois. Et être fait pour ce métier. »

Et comment la gentille dame voit son avenir? « Je veux faire ça toute ma vie, si bien sûr, j’ai la santé mentale et physique. Le jour où je perdrai mon sourire, je songerai à faire autre chose », lance-t-elle. Avant d’ajouter : « Mais j’ai ce métier dans le sang, je ne vois pas quand ça arrivera. »