À quel point le personnel de bureau est-il hyper connecté ? Entre disponibilité et surcharge numérique, il faut trouver un bon équilibre.
Chères collègues du soutien administratif, prenez un instant pour réfléchir à la question suivante : combien de fois avez-vous regardé votre cellulaire aujourd’hui ?
Pas pour répondre à un appel ou à un courriel important. Juste… pour vérifier. Peut-être que vous avez regardé l’heure… et en avez profité pour jeter un coup d’œil à vos notifications. Ou peut-être avez-vous simplement ressenti un petit pic d’anxiété en ne voyant plus votre appareil dans votre champ de vision.
Si cette description vous semble familière, sachez que vous n’êtes pas seules. Ce phénomène porte un nom : l’hyper connectivité.
Professionnalisme ou dépendance ?
L’hyper connectivité, c’est cette habitude (ou plutôt cette dépendance) à être constamment en ligne, toujours disponible, toujours réactif. Pour nous, professionnelles du soutien administratif, cette hyper disponibilité est souvent perçue comme une qualité. Après tout, notre rôle est justement de garder le cap, d’être présentes, de soutenir nos gestionnaires et nos collègues avec efficacité. Mais à quel prix ?
Les études démontrent que cette surcharge numérique constante peut affecter notre concentration, notre niveau de stress et, parfois, jusqu’à notre santé mentale. Et ce n’est pas qu’une impression ! Chaque fois que vous êtes plongées dans une tâche qui demande de la concentration, puis que vous interrompez votre élan pour répondre à un texto, jeter un coup d’œil aux réseaux sociaux ou visionner une courte vidéo, votre cerveau doit ensuite prendre de 10 à 20 minutes pour retrouver son niveau de concentration initial. Imaginez l’impact sur votre productivité après quelques interruptions seulement !
Le téléphone intelligent, qui est censé nous faciliter la vie, devient parfois un fil invisible qui nous retient de nous déposer complètement. On pense “juste y jeter un coup d’œil” entre deux réunions, et voilà qu’on se retrouve 10 minutes plus tard à répondre à un courriel qui pouvait attendre… ou à regarder une vidéo sans intérêt.
Reprendre le contrôle
Mais alors, quoi faire ? Tout éteindre et partir vivre dans le bois ? Ce n’est pas vraiment réaliste, surtout avec nos horaires chargés, les échéances à respecter, les courriels à suivre et les appels importants.
La clé, ce n’est pas de tout couper. C’est de reprendre le contrôle, lentement mais sûrement.
Voici quelques pistes concrètes pour y parvenir :
- Créer des zones sans cellulaire : par exemple, aucun téléphone sur la table pendant les repas ou les pauses.
- Planifier des moments off : comme une heure sans écran chaque soir, ou une demi-journée le week-end.
- Désactiver les notifications non essentielles : on n’a pas besoin d’être interrompu pour chaque message ou alerte.
- Utiliser le mode concentration sur son appareil, surtout pendant les périodes de travail intense.
- Remplacer certains automatismes : si on a envie de tuer le temps en scrollant, on peut plutôt prendre quelques respirations profondes, s’étirer ou boire un grand verre d’eau.
L’idée n’est pas de vous culpabiliser, mais de vous aider à retrouver un équilibre. En tant qu’adjointes, coordonnatrices et agentes de soutien, notre calme, notre clarté d’esprit et notre énergie sont nos outils les plus précieux. Il est donc essentiel de nous ménager, même dans le tumulte du numérique.
Alors, à quand votre prochaine mini-pause sans cellulaire ?