Paméla Valière, 32 ans et mère d’une petite fille de quatre ans, travaille comme secrétaire aux comités et aux archives à la municipalité de Saint-Côme. Après huit années passées à travailler au poste de secrétaire-réceptionniste, dont sept pour la municipalité de Sainte-Émilie-de-l’Énergie, la voilà heureuse de changer de titre... et d’échelon, il va sans dire.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir secrétaire?
J’étais très bonne à l’école, mais pas motivée, alors au milieu de mon secondaire quatre, en pleine crise de liberté, j’ai quitté l’école. Je suis partie de la maison et suis allée vivre en commune. J’ai toujours voulu être indépendante, jouer dans la cour des grands. À 18 ans, j’avais ma voiture, mon appart…
Je décidé de retourner à l’école quand j’ai réalisé que je n’aurais jamais un bon emploi sans un diplôme, surtout dans mon village où il y a peu d’industries donc peu d’emploi disponibles.
Quelle a été votre plus grande difficulté durant votre formation?
Le français a toujours été ma « bibiitte » au secondaire! J’ai dû travailler très fort pour mieux le maîtriser, mais c’est tout moi de choisir un domaine qui me « challenge ». J’aime les défis, avoir à me surpasser, alors et j’ai relevé celui-ci avec détermination. Durant mon cours, je cherchais même à trouver les fautes dans les menus des restaurants tellement j’étais motivée.
Comment avez-vous décroché votre emploi à la municipalité?
Une de mes professeures que j’aimais beaucoup m’avait dit : « Ne va pas travailler dans une municipalité, c’est la pire job pour une secrétaire! » C’est quand même le premier poste pour lequel j’ai posé ma candidature. J’étais encore à l’école et je voulais me pratiquer à passer des entrevues, alors j’y suis allée et on m’a engagée.
Votre professeure avait-elle raison de dire que « c’est la pire job »?
C’est sûr que c’est beaucoup de travail et ça demande une grande polyvalence. Dans les petites municipalités d’autour de 3000 habitants, ce n’est pas comme dans les grandes villes où il y a une secrétaire pour chaque département. Ici, il faut savoir répondre à toutes les questions. Nous sommes la référence pour tous les départements : les archives, l’urbanisme, la voirie, le service d’incendie…
Vous avez dû apprendre beaucoup de choses?
Oh, oui! J’ai reçu une formation pour les archives municipales et j’ai appris beaucoup de choses par moi-même. J’ai appris toute seule à lire les actes notariés, à monter des règlements…
Pourquoi avez-vous changé de municipalité il y a un an?
J’ai passé sept ans à Sainte-Émilie-de-l’Énergie. Durant ce temps, j’ai vu passer trois conseils municipaux différents. À la fin, je n’aimais pas la chimie de l’équipe de conseillers, leur vision qui ne correspondait pas à mes valeurs. J’ai donc décidé de poser ma candidature à la municipalité voisine qui a été très contente de m’accueillir.
Vous ne regrettez pas votre décision?
Non. Ça a été la meilleure décision de ma vie, le lancement d’une toute nouvelle vie. Mon équipe de travail est extraordinaire et le conseil municipal, élu presque unanimement en 2013, est là pour rester. J’ai maintenant beaucoup de responsabilités. C’est pourquoi mon titre de poste vient de changer il y a une semaine et mon salaire aussi, évidemment! C’est tellement une job de rêve que j’ai l’impression d’avoir décroché le jack pot!
Se construire une trajectoire professionnelle solide
Dans un monde en constante évolution, les adjointes doivent avoir une approche structurée et...
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