Développement de Carrière La question qui peut tuer : « Y a-t-il des possibilités d’avancement? »

La question qui peut tuer : « Y a-t-il des possibilités d’avancement? »

C’est bien d’avoir de l’ambition. Mais jusqu’à quel point faut-il la mettre de l’avant en début du processus d’embauche? Traitons de la question.

Tout un débat : peut-on demander demander en entrevue s’il y a des possibilités d’avancement? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose?

C’est une très bonne question, car on me la pose presque systématiquement lorsque je propose une nouvelle opportunité aux candidats. Est-ce bon ou mauvais? Eh bien, ça dépend…

Ne pas s’en enquérir trop tôt


Commençons par nous rappeler que, en général, un nouveau travail devrait déjà être considéré comme un avancement en soi dans votre carrière. Bien que de vouloir voir à long terme soit tout à votre honneur, il ne faut pas aller trop vite. Exiger l’assurance qu’une promotion sera possible, alors que vous n’avez pas encore fait vos preuves… Danger! C’est donc une mauvaise idée de poser la question en tout début de processus. Si vous y tenez, attendez à la fin de la dernière entrevue. En insistant sur les possibilités d’avancement, vous risquez de faire peur à votre employeur potentiel qui verra en vous un risque que vous quittiez rapidement lorsque vous sentirez que vous avez fait le « tour du jardin ».

Tout est dans la façon de le demander


Oubliez la classique « quelles sont les possibilités d’avancement? » En réalité, ça ne veut pas dire grand-chose! Que cherchez-vous à savoir exactement? Si vous pourrez obtenir un « plus gros poste » après quelques temps? Combien de temps? S’il sera possible d’obtenir davantage de responsabilités dans ce même poste? Si vous pourrez mettre sur pied des projets de votre propre initiative? Il y a, en effet, de nombreuses façons d’obtenir de l’avancement au travail. Vous devriez donc préciser ce que ça représente pour vous, ce qui aidera d’ailleurs beaucoup l’employeur à vous répondre.

Assurez-vous aussi que la réponse soit possiblement « oui », avant de poser la question. Par exemple, il m’arrive trop souvent que des candidates adjointes me demandent s’il y a des possibilités de promotion à un plus gros poste, alors qu’elles postulent dans un bureau qui comporte moins de 10 avocats et 4 ou 5 adjointes. À quelle promotion vous attendez vous?  Si vous souhaitez un jour devenir superviseure ou gestionnaire, il faut viser les grosses boîtes!

Leur laisser savoir que vous le mériterez


La difficulté, c’est que la personne à qui vous parlez en entrevue ne vous connaît pas et ne vous a pas vue en action. Ce serait donc une bonne idée d’entamer votre question avec un préambule qui démontre que vous comprenez que ce sera évidemment au mérite, et que vous pensez faire partie de celles qui le mériteront! Profitez-en aussi pour expliquer à votre futur employeur potentiel que vous posez cette question parce que vous souhaitez rester en poste de nombreuses années. Cela leur plaira à tout coup.

Bref, la question idéale pourrait se résumer ainsi : « J’aimerais beaucoup rester de nombreuses années dans mon prochain emploi.  Je me permets donc de vous parler des possibilités d’avancement. Advenant que mes évaluations soient satisfaisantes de fois en fois et que je démontre de l’initiative et un intérêt à grandir, croyez-vous qu’il sera possible d’obtenir davantage de responsabilités au fil des ans? »