Pour en finir avec les pléonasmes qui font grincer des dents

Nous utilisons tous, en nous en rendant plus ou moins compte, une série de pléonasmes qui agressent l’oreille de l’amoureux de la langue. En tant qu’adjointe, en plus d’être la représentante, l’image, de votre gestionnaire, vous êtes la référence du bon usage du français au bureau au sein de l’équipe.

Nous vous présentons dans ce texte certains pléonasmes, inspirés du site Assistante Plus, que vous entendez certainement couramment au bureau. Seulement, voici, saviez-vous que ces expressions sont des erreurs de langage ?

Collaborer ensemble

« Collaborer » signifie déjà de travailler avec quelqu’un. C’est inclus dans sa définition. Résultat : on l’évite. On évitera aussi ses variantes « se concerter ensemble » et « convenir ensemble ».

Prévoir à l’avance

Le préfixe « pré -» signifie « à l’avance ». Pré-voir veut donc dire « voir à l’avance ». Nul besoin donc d’être redondant. Dans le même ordre d’idée, on évitera « pronostic futur », « projet d’avenir », « prédire l’avenir » et « prévenir d’avance ».

Différer à une date ultérieure

« Différer » veut dire de reporter à un autre moment. « Ultérieur » signifie « qui arrive après ». Bien entendu, si l’on diffère, nous ne pouvons que différer à un moment dans le futur puisque le passé est déjà passé. Sur cette lancée, nous éviterons « ajourner/reporter//renvoyer à plus tard ».

S’avérer vrai

« Vrai » est déjà contenu dans le verbe « avérer » qui signifie « paraître comme vrai ». On évitera « s’avérer exact » et « vérité avérée ». Notons que « s’avérer faux » est un contresens qui s’avère aussi imbuvable qu’un pléonasme.

Optimiser au mieux

« Optimiser » est « meilleur que possible ». Aussi pléonastique que « pire que pire ». On évitera son synonyme « optimiser au maximum ».

Opposer son veto

Un veto s’oppose de lui-même puisqu’il veut dire « je m’oppose ». Ce pléonasme vient de l’expression « apposer son veto » qui a manifestement trébuchée dans les fleurs du tapis.

pléonasme n.m.

Répétition de mots qui expriment la même idée et qui sont destinés à renforcer l’énoncé de façon stylistique (ex. : Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu (Molière) ou utilisée inutilement ou fautivement (ex. : descendre en bas). Source : Usito