Ce qu'on ne vous a jamais dit sur les fâcheuses listes de rappel

L'histoire de Mélanie illustre bien que les listes de rappel dans le domaine du secrétariat méritent pleinement le qualificatif de "fâcheuses". Voici son histoire!

En 2003, Mélanie, fière diplômée d'une école de secrétariat, se rend à un forum de l’emploi. Plusieurs institutions publiques sont présentes. “À l’école, on nous avait dit que travailler pour le public, c’était l’idéal, et que les salaires étaient corrects”, se souvient Mélanie. Ce qu’on ne lui a pas dit, en revanche, c’est qu’il existait peu de postes permanents et qu’elle allait être inscrite… sur des listes de rappel.

Le principe? Lorsqu'une secrétaire permanente doit d'absenter pendant plusieurs jours, on appelle les personnes sur la liste de rappel. Et souvent, c’est au pied levé! Mélanie a commencé dans le secteur médical: “Pour faire des remplacements, on m’appelait parfois à 5 heures du matin pour commencer à 7h!”

Deux ans et demi pour... rien

Durant deux ans et demi, Mélanie a travaillé pour le même employeur. Elle remplaçait une secrétaire en congé de maladie. Elle s’est beaucoup investie, travaillant avec l’équipe comme n’importe quel autre membre et sympathisant avec ses collègues. Le congé de maladie se prolongeant, le contrat de Mélanie était sans cesse renouveler, mais au compte-goutte. “Au début, c’était [un prolongement de] deux semaines, puis ça a été prolongé de trois mois”, explique-t-elle. Et ainsi de suite, souvent de 8 semaines en 8 semaines.

Après plusieurs mois, l’employeur a dû mettre un point final à l’enchaînement de contrats puisque la secrétaire en congé de maladie est revenue à son post. Gentiment, l'employeur a gardé Mélanie quelques semaines de plus, pour lui permettre de trouver un autre emploi. “J’espérais pouvoir obtenir un poste permanent, d’autant qu’ils étaient contents de mon travail.” Mais aucun poste n’est disponible. “Ils sont souvent pourvus en interne”, ajoute Mélanie. Malgré deux ans et demi de bons et loyaux services, elle a donc dû reprendre le chemin de la maison et se mettre au chômage.

Quel rang sur la liste?

Mélanie attend désormais qu’on la rappelle. “Mais il y a trois autres secrétaires en avant de moi sur la liste.” Généralement, elle ne reste jamais plus d'un mois sans emploi. Mais cette fois-ci a été plus longue.

“Je n’en peux plus de la façon dont ça fonctionne, ça devient vraiment stressant!” Les semaines d’attente avant de toucher les prestations d'assurance-emploi sont autant de trous dans le budget familial. Et la flexibilité qu’on lui demande colle mal avec sa vie d’épouse et de maman d’un petit garçon.

Mélanie espère vraiment trouver un poste permanent. D’autant qu’elle dit se donner à 100% pour chaque emploi qu’elle occupe. “Mais on ne donne pas leur chance aux nouvelles.”

Et vous, avez-vous vécu ces fâcheuses listes de rappel? Racontez-nous vos expériences!