Virée après avoir eu son bébé!

Depuis le témoignage de Marie-Ève, sur la perte de son emploi durant son congé de maternité, vous êtes nombreuses à nous faire part de vos craintes et de vos interrogations à propos de cette situation.

Stéphanie est allée encore plus loin... Elle nous livre sa propre expérience, un témoignage poignant et touchant, où la dimension humaine est parfois mise à rude épreuve.

L’un des plus beaux jour pour Stéphanie est sans nul doute celui où elle a été engagée comme secrétaire dans une clinique d’ophtalmologie à Gatineau en mai 2011.

Ce qui n’était au départ qu’un simple remplacement de congé de maternité s’est vite transformé en promesse d’embauche. En effet, les responsables ont clairement signifié à Stéphanie qu’ils allaient la garder après le retour de sa collègue.

«Je n’avais pas à douter de leurs paroles, je me suis fait répéter une bonne dizaine de fois par mon patron et ma directrice que je n’avais pas à m’inquiéter pour mon poste. »

Deux bonnes nouvelles plus tard

Un an plus tard, en août 2012, alors que la permanence tarde à pointer son nez, Stéphanie et son conjoint décident d’avoir un enfant. Stéphanie tombe enceinte et hasard du calendrier, le 16 août, la même journée, elle apprend à son patron qu’elle est enceinte, et à son tour il lui annonce que les documents de sa permanence sont prêts.

«Enfin, j’avais la tête tranquille! Ma grossesse avance et tout se passe bien! J’ai même reçu un cadeau de shower de la part de mes patrons! J’ai accouché le 29 mars 2013. »

Sociable et aimant son travail, Stéphanie garde contact avec les filles du bureau qu’elle avait bien hâte de retrouver, puisque selon les dires mêmes de ses collègues, faute de personnel, le travail s’accumulait!

Le retour

Trois mois avant de revenir au travail, Stéphanie envoie un courriel à sa directrice pour lui confirmer son retour au bureau début décembre. Elle doit attendre 10 jours avant d’avoir un retour d’appel de sa directrice. Sans avancer aucune raison, cette dernière l’informe qu’ils sont en processus décisionnel pour supprimer son poste.

«Invraisemblable en effet que cette décision de se retrouver dehors alors que venez juste de mettre enfin les pieds dedans!», s’indigne Stéphanie. En signe de protestation, une collègue de travail, déçue de la manière dont se sont comportés les dirigeants, décide même de quitter la clinique quelques semaines plus tard.

Loin de se résigner, surtout avec un bébé tout neuf à la maison, Stéphanie part à la recherche d’un emploi, et trouve rapidement une nouvelle opportunité. En tout et pour tout, la seule explication que les responsables ont cru bon de donner à Stéphanie est le fait qu’ils avaient jugé pertinent de lui faire part de leurs processus décisionnels vu qu’elle était en congé, et qu’elle avait le temps de chercher un autre travail.

Ne serait-il pas temps de protéger les employées en congé de maternité? Au vu de vos nombreux témoignages, la question se pose en effet...