L’étoile du mois Secrétaire-inc : Anick Labonté, coordinatrice de la production

Coordinatrice de la production chez Canada Bread, secrétaire à son compte et présidente de l’Association du personnel de soutien administratif du Québec (APSAQ). Notre étoile du mois Anick Labonté ne chôme pas!

Anick, pourquoi vous êtes-vous dirigée vers le secteur administratif?

Je me suis intéressée très jeune à la technologie. Déjà en 1995, j’adorais manipuler les ordinateurs et déceler les secrets de leurs interfaces complexes. La vie a fait en sorte que je devienne maman à 21 ans, mais je suis ensuite retournée sur les bancs d’école en 2007 pour me réaliser professionnellement. J’ai ainsi complété une attestation d’études collégiales en bureautique, comptabilité et gestion des affaires.

Est-ce que travailler dans ce secteur d’activités a toujours été facile pour vous?

Non, mon entrée sur le marché du travail n’a pas été évidente. En 2008, j’ai fait affaire avec une agence de placement qui m’a envoyée dans toutes sortes d’entreprises et même au sein du gouvernement. À l’époque, je ne gagnais que 8 $ de l’heure, donc en comptant les coûts de déplacements en voiture, il ne me restait pas beaucoup d’argent en poche.

Mais je ne me suis pas laissée décourager par ces conditions de départ difficiles. En 2012, j’ai déniché un contrat chez Canada Bread, l’entreprise derrière la commercialisation des pains Pom. Puis à la fin de ce contrat, j’ai été engagée par l’hôpital de Lévis et y ai travaillé pendant plus de six ans. Travailler à l’hôpital m’a permis d’apprendre à vraiment bien gérer mon stress. Ça m’a aussi forcée à développer mon sens de la débrouillardise, car je travaillais seule durant les quarts de nuit. Par exemple, si mon ordinateur avait un bug, je devais m’arranger toute seule.

À l’heure du travail virtuel, comment vous positionnez-vous?

Il y a quelques années, j’ai été engagée en télétravail par le Ministère de l’Enseignement supérieur, mais cette première expérience ne m’a pas convaincue, essentiellement parce que je venais d’un milieu où il y avait toujours du mouvement autour de moi. C’est pour cela que je suis revenue chez Canada Bread en 2022, avec une formule hybride qui me ressemble plus, qui est plus confortable pour moi. En plus, comme ils sont situés à cinq minutes de chez moi, ça facilite énormément les voyages au bureau.

Quelle est votre vision de l’APSAQ, dont vous êtes présidente?

À mes yeux, l’APSAQ, qui existe depuis 1987 et changé de nom en 2015, représente la réalité des agents administratifs de la province. Parce que nous ne sommes pas juste des secrétaires. Nous pouvons être toutes sortes de choses, c’est un métier très large. Et nous sommes tous essentiels au bon fonctionnement d’un bureau.

Plus concrètement, l’APSAQ a pour mission de promouvoir les professions du domaine administratif. Nous accompagnons les membres pour qu’ils se tiennent à jour et relèvent de nouveaux défis grâce à des webinaires, des conférences, des formations sur des logiciels, etc. Nous aidons aussi les professionnels de l’administration avec leur réseautage, car il est parfois difficile d’en faire dans notre milieu. Quand tu as une famille et que tu travailles à temps plein, il ne te reste pas beaucoup de temps pour aller à des événements!

Pourquoi travaillez-vous en plus à votre compte, et quels services offrez-vous?

Depuis quelques années, j’offre des services administratifs à un une entreprise de remise en forme (Wild Bear Training), ce qui représente 5 à 15 h de travail additionnelles par semaine. J’aime la variété de tâches que je réalise pour lui. Je produis la paie des employés, fais le suivi avec les clients, de tous les paiements et contrats, du service à la clientèle. J’ai également monté toute la structure administrative de ses ordinateurs.

J’assiste aussi la fondation NeuroTrauma Marie-Robert à raison de quelques heures par semaine. J’ai contribué à la digitalisation de l’organisme, et je produis régulièrement des compte-rendu aux membres du conseil d'administration de la fondation.

Je me reconnais dans ces mandats autonomes, car je suis opportuniste et prête à sortir de ma zone de confort. Je recommanderais donc aux agents administratifs qui voudraient se lancer à leur compte de s’adapter aux changements et de faire des formations continues… comme celles qu’on offre à l’APSAQ!”